Joli endroit [Last Day]

Ce jour là, il faisait chaud, terriblement chaud. J'avais vraiment besoin de fraicheur, et l'idée de me rendre au glacier m'éffleura l'esprit. Mais ma récente aventure là-bas m'arrêta immédiatement. Un endroit ombrager, avec de l'eau. Oui, il me fallait ça. Je savais qu'au loin, il y avait la forêt trpociale, un endroit humide, mais bien à l'ombre, et il y faisait souvent frais, voir froid. Et surtout peu s'y rendait. Au pire, si il n'y en avait qu'un, ça ne me dérengeait pas tant que ça. je crois ... je crois que c'est Deep Impact qui m'a ouvert là dessus. A force de solitude, on se renferme, on devient impossible, on crève seul. mais si vous aviez eut mon passé, comment auriez-vous réagit ? Je ne sais pas. Vous non plus certainement. Vous affirmez quelque chose que vous ne savez pas. J'avais peut être besoin d'être entourée, mais la peur de tomber encore et toujours sur des gens pas vraiment très net me terrorrisait. Enfin non, pas terrorrisait, mais me rendait grandement ... méfiante et soucieuse. Deep m'avait ouvert les yeux sur, que quand on est seul, on se fiche alors de la détresse des autres. Il m'avait ouvert les yeux avant qu'il ne soit trop tard. Avant que je devienne insensible à tout. Même à ma propre douleur. J'avais décider que j'étais alors de bonne humeur. Que non, je n'allais pas réagir comme une sauvage. Que, non, toujours pas, je n'allais pas partir en courant à la vue d'un étalon. Et que surtout, j'allais pour couronner le tout, m'amuser, et parler. Chose complètement inaturelle depuis quelque temps. Inaturelle ? Ca se dit ? Humph, non, je crois pas ...

Le temps que je pense tout ça, j'étais au beau milieux de la forêt tropicale, se qui m'intriga. Comme quoi, quand le cerveau st en mode off, les membres marchent tout seul. Comme quoi, seul le mental compte. le physique passe bien après, croyez moi. Je levais la tête, sentant une odeur qui me rappellais vaguement quelque chose. Je fis quelques pas et vis un étalon frison, parfaitement noir. Il me disait quelque chose, oui ... où l'avais-je vu ... ah oui, à la cascade. Aslan. C'est bien ça. Ok ok, soyons polie...

-" Bonjour."

Rien de plus, rien de moins. Je ne pouvais quand même pas changer du tout au tout grâce à une rencontre... Quoique. Qu'est-ce qu j'étais ent rain de faire ? Bref, tu te tais Last, et t'écoute.

Il me demanda comment j'allais depuis la dernière fois. Ce moquait-il de ma réaction de la dernière fois ? Vraiment ? Une colère sourde s'empara de moi. Je déglutis, essayant de la refouler. Non, sans doute pas. Il n'avait pas l'air d'être de ce genre là. Je lui répondis, utilisant alors le même vouvoiement :

-" Et bien, oui et vous ? "

J'essayais de ne pas être un peu crispée, car je savais que ça ne donnait rien de bon. Jamais. J'attrapais une grosse touffe d'herbe verte et mouillée, et en appréciait un instant le gout fruitée de cette dernière...

Ce silence commençait à me peser serieusement, et j'avais envie de la briser. Alors que jamais jamais je n'aurais demander ça autrefois. J'aurais aimer, moi aussi dire quelque chose, mais j'étais comme qui dirait muette, et incapable de dire quelque chose d'a peu près cencé. Je mangeais encore une feuille de palmier, mais ayant vu qu'Aslan n'avait pas franchement apprécier, je ne lui en proposais pas. Un vent frais vint soulever quelques crins de ma queue. J'entendis alors des bruits dans les fourrés. Tigre, puma, ou petit oiseau, ou autre petit mamifère ? Je n'en avais aucune idée, et je m'en fichais. Je me remis donc à brouter, espérant qu'il dise quelque chose...

Il me dit que je n'avais pas peur. Il avait raison. la peur est stupide, et ne sert à rien. Ca c'est bien connu, et blablablaa, mais en vrai, ce n'était pas vraiment ça :

-" Au pire je meurs, je n'ai pas grand chose à perdre, et je suis franchement curieuse de savoir ce qu'il y a après. Et puis, si je survie toute blessée et bien, soit je survis, soit je meurt. Rien à dire de plus. Et toi ? T'a peur ? "

Les fourrés continuèrent de frémir, et plus ils bougeaient, plus j'avais la sensation que ce n'était pas un félin. Il n'avait pas vraiment une odeur féline. Tant mieux. Il faisait trop chaud pour se battre...

Je le regardais. Surprise. La peur ne voulait pas de lui ? Quelle belle blague. Il avait sans doute un sens de la survie un peu plus développer que les autres. Je lui répondis donc, un pil sarcastique :

Le mort. Sujet tellement tabou pour certain. Pas pour moi. Je l'avais tellement côtoyé qu'elle ne me faisait plus rien. Plus rien du tout.

Pour ma part, non, pas du tout. Je ne sais même pas si j'hésiterais. Je pense que non. Quand le besoin s'impose, alors c'est quand vous voulez. Comme Andy. Mort entre mes dents. Je le revoie alors agonisant dans son sang. Le neige blanche et si pure se gorgé de ce liquide vermeil. Quel bon souvenir. C'était ironique, rassurez vous...

Je le taquinais. A pire il me sautait dessus et m'ouvrait la gorge, rien ne me manquerait ici. Rien ? Ca, je n'étais pas si sûr. Deep. Lui me manquerait. Peut être Aslan, mais s'il me tuait, non il ne me manquerait pas. Mais surtout, surtout pas cette Love. Qui, a mon goût était folle à lier. Enfin la chose sorti du buisson. C'était un tatto, qui, en nous voyant fila comme une flèche. J'avais tout juste dresser les oreilles...

- Vraiment... ?

Humph. Je ne savais pas vraiment quoi en penser. J'arrachais une touffe d'herbe. En y pensant, c'était assez spécial, comme discution. On broute, on relève la tête, on parle, on écoute, on broute, on relève la tête on écoute. Je souris un instant quand il me dit :

- Pourquoi cherche tu la mort ?

Pourquoi je cherchais la mort ? Comme si je l'avais réellement cherché ! Je lui répondis donc :

Depuis toujours elle me rattrapait. Comme si j'étais un ange funeste, qui amenait la mort. Toujours. Je soupirais. Quel passé douteux ...

Quoi ? Ah, bien sûr, monsieur je sais tout était au courant que je voulais mourir, bien sûr ! Je lui répondis immédiatement, une pointe d'agacement dans la voix :

Si il avait eu la même vie que moi, aurait-il survécu ? Je ne sais pas. Et si j'avais eu son passé ? Je ne sais pas non plus. J'ai jamais voulut mourir. J'ai jamais ien demandé à personne. Mais la mort ne me fait pas peur. Je préfère l'affronter que de fuir, et dieu seul sait que je l'ai déjà battue avec fierté...