Glissade [ LIBRE]

Glissade
LIBRE

Tu peux trotter, galoper marcher, tomber, tu ne t'échappera pas.
C'est la seule pensée qui m'a alors assaillit. Je ne pourrais pas fuir la troupe. Je ne pourrais pas fuir les autres chevaux. Et pourtant, j'essayais sous le soleil brulant. Je laissais fondre la neige sur ma lange, et lui trouvait un goût sublime & rafraichissant. Je trottais, mes muscles chauffants sous l'effort, l'encolure courbée, et les yeux demi clos. Malgré le fait que j'y croyais dur comme fer, un pas de plus équivalaient à trois mètres en arrière.

Comme quoi, les adultes ont une facheuse tendance à vous mentir. Mais oui ma puce, quand tu veux tu peux ! Conneries ouais ! Je m'aidais de rochers qui roulaient par la suite derrière moi. J'en bavais comme jamais. Ma queue trempée me tirait sur le dos. J'avais de plus en plus soif. La neige, c'est beaucoup d'air, pour trop peu d'eau.

J'étais arrivée sur un faux plat. Tout est faux ici de toute façon. La neige qui parait dure est trop molle pour s'appuyer dessus. Les rochers les plus solides se brisent sous notre poid. Et quand on croit être sommet, on voit qu'il y a encore plus haut, et on redescend, on remonte, puis on voit plus haut, on redescend, on remonte. Et là, là tu sais que t'es au sommet. Tu sais que tu vois tout. Tu sens alors le vent dans tes crins qui ondulent. Tu sens la neige glacer tes paturons. Tu savoures un instant. Tu es seul.

Je fermais les yeux. C'était si bon... Je fis un pas. Un seul. Un de trop dans la déscente. La plaque de neige se détacha. Je fis un superbe grand écart des antérieurs, puis tombais, et roulais sur le dos. Je glissais inévitablement vers un trou. Enfin, un promontoire, une espèce de falaise blanche. Je riais. Comme jamais je riais. Je n'en étais pas au : au pire si je meurs, je perd pas grand chose ! Non, j'en étais plutôt à : profite de l'instant présent. Si on ne me connaissait pas, on aurait put me prendre pour une folle ... Mais personne ne me connaissait. Alors quiconque me regarderait, me prendrait pour une dégénérée. D'accord, j'étais dégénée. Folle. Mais on m'avait dit que les fous ne savaient pas qu'ils l'étaient ... Bref.

Je m'approchais de ma chute, et m'étais tue. Je ne pensais vraiment pas mourir. Je sais pas, mon heure n'était sans doute pas venue .. Quoique. Je finis à force de gigoter par revenir sur le flanc. Les blocs de glaces pointus me coupèrent les flancs, mais je m'en fichais. J'allais faire le plus grand vol de ma vie. Comment me réceptioner ? Il ne fallait pas se briser les membres, ni les côtes, qui risquaient de perofrer quelque chose, ni la colone, ni le cou ni le bassin. Gloups. Enfin, j'allais mourir... Je battis des pattes. Encore et encore. Je repassais à mon grand désespoir sur le dos, tournoyais un instant et décollais.

Voilà donc ce que ressentait un oiseau ? Waw, j'aimerais vraiment être pégase alors. C'était tout simplement magique. Mais ma chute me soulevait le coeur, et j'avais un peu de mal à respirer. Ca équivaudrait sans doute à une tour de la terreur ou un manège fou si j'avais était humaine.

Paf. Je percutais le sol de neige. Le son fut fortement atténué par la couche fortement épaisse de neige. Mais contrairement à ce que je m'attendais, aucune douleur. Je m'enfonçais de bien deux mètres dans la congère. Deux mètre vous savez, c'est vraiment beaucoup, et quand enfin vous avez la présence d'esprit de lever le museau, vous vous demandez bien comment vous allez faire pour sortir.

Deux options s'imposaient : soit creuser la neige jusqu'a la fin de la congère, et espérer qu'elle finisse en pente douce, soit tasser la neige petit à petit, et grimper. Je choisis la deuxième option, bien qu'elle prenne sans doute plus de temps. A coup de sabot je la tassais pendant une bonne heure au moins. Tassais, tassais, tassais, envoyais le membre et frappais la neige. Tassais, tassais, tassais, essayant de grimpais, envoyais un membre. Tassais, tassais, tassais.

Enfin, je pus sauter et m'extriper, et, malgré la fatigué écrasante qui m'envahisait, je pris un galop furieux. Je maintenis l'allure une bonne demi-heure, évacuant petit à petit la colère. J'atteignis alors la fin de la neige. Les touffes d'herbes se mélaient aux dernières mottes de neige. Je décidais de m'arrêter, et pilais net sur mes postérieur, faisant voltiger des gouttes de neige molle.

Mes dents coupaient l'herbe très fraîche et trempée, m'arrachant malgré moi, un joli sourire. Ce qui était vraiment rare chez moi. D'humeur massacrante, je sourais maintenant ? Mouai. Pourquoi pas ? Et puis, j'étais juste encore un peu énervée de mon temps perdu, humeur massacrante serait sans doute un mot exagérer. Je pensais finir ma journée seule, mais une forte odeur équine. Je souprais fortement en levant les yeux au ciel; puis rapprochais avec agacement mes oreilles de ma nuque. Si c'était un étalon, qu'il essaye de m'apprivoiser. Si c'était une jument, qu'elle essaye l'amitié. Et n'importe qui soit il/elle, qu'il essaie de me battre. Je l'attendais...

[au secours, c'est loooooooooooong]

*Que de neige, que de vide, que de BLANC ! Je suis seeeeeeeeeeeuuuuul au monde ! Nan mais il y a de quoi devenir fou ! Cette étendue est vraiment dangeureuse pour la santé. Bon, je vais voir si il y a quelqu'un, c'est très simple !*

...

- IL Y A QUELQU'UN ? SI OUI, NE REPONDEZ SURTOUT PAS !

...

Rien que le silence pour répondre à ce fou qui hurle. Ce fou, enfoncé jusqu'aux genoux dans la neige, frigorifié des sabots aux oreilles en oubliant la langue, qu'il manit avec force. D'un blanc plus sale et gris que la neige, cet étalon semble très très seul. Un chute de neige beaucoup plus loin attira son attention, mais, il ne vit personne. Bien, il n'y avait personne à embêter, pour l'instant, mais Angel Cyclone, c'est son nom, savez attirer du monde, pour se sauver en vitesse après.

- IL ETAIT UN BEL ETALON, QUI N'AVAIT JA...JA... JAMAIS DOMINER OH OH EH EH ! IL ETAIT UNE ETENDUE DE NEIGE, QUI N'AVAIT JA...JA... JAMAIS VU PERSONNE OH OH EH EH !

...

Encore une fois, seul le silence se plaignis du boucan de l'étalon. Celui-ci changea de tactique.

- JE SUIS SEUUUUUUUUL AU MONDE ! A LA RIBA SAMBA ! C'EST LE BOUT DU MONDE !

...

* Peut-être que ce que je dis est vrai ?... Non, c'est pas possible.*

Finalement, un cheval bai, ou plutôt une jument baie apparue, plein galop dans la neige.

* Lui aurais-je fait peur ?*

S'approchant prudement de l'inconnue, Angel décida de l'aborder de façon séductrice.

- Salut beauté ! C'est quoi ton p'tit nom ?

...

* Non, c'est pourave... Je la refais !

- Attend je recommence ! C'est moi qui t'ai fait peur petite ? Désolé, je me sentais un peu seul...

* Non, ça le fait pas du tout... Bon, on va faire le taciturne.*

- ... B'jour...

* Je crois que je vais allez dormir, je suis fatigué, mais le blanc ça me stresse, surtout avec rien d'autre...*

[ Scuze, je m'ennuyais trop X) ]

Respiiiiiiire Last, Respiiiiiiiire. Inspiiiration, expiiiratiiion. IIINSPIIRATION, EXPIRATION. Oooon se calme. OON SE CALME ! Je soupirais. L'étalon était blanc... Presque blanc. Il avait dans sa robe des reflets grisâtres et ses crins aussi avaient un peu de gris. Il s'approcha de moi, et je vis dans ses yeux des pensées bouillonantes. Il dit alors :

- Salut beauté ! C'est quoi ton p'tit nom ?

Alors ça, je DE-TESTE. Tous ces étalons macho à mourir là. Je le jugeais un instant avant de me dire que c'était peut être le fou qui hurlait. Sans doute. J'allais répliquer sauvagement quand il reprit.

- Attend je recommence ! C'est moi qui t'ai fait peur petite ? Désolé, je me sentais un peu seul...

PETITE ? IL M'AVAIT APPELLER PETITE ? MAIS IL S'ETAIT VU AVANT DE DIRE CA AU MOINS ? Mes sabots allaient se décider à lui fermer son grand bec quand il rerererererepris :

- ... B'jour...

Mon dieu, appelez l'asile, tout de suite. Cet étalon était fou. Complètement cinglé, barré, ce que vous voulez ... Remarquez, entre fou, on se comprend, non ? Il m'intriguait, c'était inévitable.

-" Last Day. Je m'appelle Last Day. Je ne suis pas petite, et non, je n'ai pas peur, j'étais serieusement énervée. Après être montée en haut de cette Foutu chose, j'ai glissée sur pleiins de mètres, j'ai fait une chute de pleiiins de mètres, et je me suis enfoncée dans la neige de trop de mètres. Je suis restée une bonne heure a me dépatouiller, et voyez-vous, je ne ferez pas ça tous les jours."

Je finissais ma tirade énervée comme jamais, au fur et à mesure que je racontais ma journée pourrie de chez pourrie. Soit cet étalon m'énervé soit ... soit rien. J'ajoutais :

-" Et Toi ? C'est comment ? Et ... tu es toujours aussi ... dérenger, enfin j'veux dire, c'est naturel ou y'a une cause bien précise ?"

Je riais interieurement. Il me plaisait, Il me plaisait. On allait bien rire ...

» Arrivée [libre]
» Où suis-je ? [libre]
» [Scénario - Libre] Erased
» People Error [Libre]
» Flower Sunmight [Libre ]